Au milieu des années 1920, près d'un siècle avant les succès de Lisa LeBlanc, soixante-dix ans avant le premier Congrès mondial acadien et cinq décennies avant les albums d'Angèle Arsenault, le grand public canadien-français découvrait les Acadiens pour la première fois. C'était à l'occasion de "pèlerinages" en Acadie, faits en train, organisés par le journal Le Devoir. Les organisateurs souhaitaient permettre à la population du Québec de « mieux comprendre les luttes des Acadiens, leurs espoirs ». Les centaines de pèlerins furent accueillis « avec ferveur, et parfois avec des larmes » par des milliers d'Acadiens. Était-ce la base d’une amitié durable, ou un rendez-vous manqué?
Joel Belliveau a grandi à Shédiac. Il descend d'une lignée des Belliveau qui s'est établie à Memramcook pendant un siècle, avant d'aller participer à la fondation du village de Saint-Paul-de-Kent. Historien et politologue, il est fasciné par la rencontre des communautés acadiennes avec la modernité. Il est professeur émérite de l’Université Laurentienne, directeur de la boutique de consultation Éclair-Âges et père de deux ados.